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La santé DANS l’entreprise, c’est la santé DE L’entreprise,
De QUOI parle-t-on ?
Posons la question suivante à un Chef d’Entreprise :
La réponse CLASSIQUE est le respect de normes et obligations en Hygiène et Sécurité.
Quelles sont ces normes et ces obligations ?
Pour la plupart, elles sont inscrites dans le Code du Travail et dans les normes européennes et internationales.
Cet ensemble de procédures « enferme » l’entreprise et ses salariés dans des BORNES fixées par la Loi et les règlements.
Ce que je définis comme étant
LA CONTRAINTE RÉGLEMENTAIRE HYGIÈNE ET SÉCURITÉ
Or, la Loi est censée protéger l’entreprise et les salariés de tous dommages corporels et matériels. Si cela fonctionnait vraiment, il n'y aurait pas d’accident du travail ou de maladies professionnelles.
Pourquoi ?
S'il est normal que toute organisation élimine ou à défaut réduise ce qui fait risque pour elle, l’Homme hérite de ce que l’organisation ne règle pas!
Pourtant, tout n'est pas à jeter dans la réglementation, il y a même de belles phrases dans le Code du Travail :
Adapter le Travail à l'Homme et non l'Homme au Travail.
Nombre d’organismes œuvrent dans ce champ de la réglementation en Hygiène et Sécurité.
ACACIA CONSEIL aussi car nous sommes dans un pays de droit.
Aussi, tout en appliquant la Loi, je privilégie une autre VISION.
Posons la question différemment à ce même chef d’entreprise :
La réponse est dans l'implication que mettra en place le salarié dans son travail.
Cette implication, c'est le cœur du réglage d’un métier. C’est la compétence opératoire et donc les LIMITES qu’il y aura dans un travail.
La BORNE c’est l’obéissance à un contrôle (Inspection du Travail, RH, CSE, etc.).
C’est appliquer la Loi. L’entreprise est satisfaite car elle a fixé des bornes au regard des règles même si le salarié est placé devant des injonctions contradictoires (exemple : vite ET bien). Ce qui ne facilite pas l'implication de ce dernier.
Faire respecter les bornes est le métier respectable de ceux à qui ce rôle est confié. Ces personnes sont concernées par le travail qu'ils demandent aux autres.
La LIMITE donne un cadre d’action au salarié sans occulter ce qui est derrière cette limite - La LOI. C’est la capacité de négociation et d’invention. Elle demande l’implication de chacun pour adapter les règles du travail prescrit au contexte du travail réel sans enfreindre des dernières.
Le salarié ne peut s’impliquer dans son travail que si ce dernier donne du « SENS ».
C’est trouver un système qui fera que le salarié sera impliqué et pas seulement concerné dans le protocole du travail qu’on lui demande en s'appuyant sur un savoir-faire de prudence.
L’exigence de l’économie ET l’exigence de la santé sécurité. Il ne suffit pas de l'une pour assurer l'autre ni que l'une soit en contradiction avec l'autre.
Ce que je définis comme étant
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COMMENT passer de La contrainte réglementaire Hygiène et Sécurité à la stratégie d'entreprise en Santé Sécurité au Travail ?
Pour aborder le domaine de la santé sécurité au travail, il s’agit d’être clair sur la définition du travail afin de revenir sur la conception de «COMMENT TRAVAILLER» pour produire de la santé DANS l’entreprise.
Si le travail n'est pas défini, la confusion sera certaine car beaucoup de personnes confondent TRAVAIL et EMPLOI.
Selon le Larousse :
C’est « un effort que l’on fait ou une peine que l’on prend pour faire quelque chose ».
D’innombrables livres et études ont été écrits sur le « travail ».
La plupart du temps, ces écrits portent sur les perceptions et non sur la définition du mot.
La perception du travail – LE « ça fait » - est souvent traité négativement.
Ce n’est pas si évident si l’on compare le travail d’un informaticien avec celui d’un boucher ou le travail d’un ouvrier d’usine avec celui d’un professeur d’université. Les activités de ces personnes sont aux antipodes les unes des autres et pourtant, elles travaillent toutes.
Il ne s’agit pas ici de savoir si une activité est plus intellectuelle qu’une autre qui serait, elle, plus pénible car physique. Nous pourrions avoir des surprises, et les opinions premières "subjectives" pourraient être contredites par les faits.
Depuis quelques années, nous voyons surgir de nouvelles formes d’organisations du travail dont nous avons du mal à savoir si ce sont des opportunités ou des illusions, du travail ou des emplois.
Je considère qu'à partir du moment ou une entreprise estime qu'elle peut remplacer un salarié par une machine, le "travail" n'est plus qu'un "emploi". Il n'a plus de Valeur !
La clarification sur le travail étant faite, il y a une chose que chacun peut faire pour lui, pour ceux avec qui il travaille et pour ceux qui travaillent pour lui.
« La difficulté de concevoir une autre manière de travailler réside, principalement, dans le fait que notre société – hier comme aujourd’hui – intègre bien mal le désir fondamental d’autonomie personnelle inhérent à chaque individu. Cela renforce le sentiment d’aliénation comme celui de frustration lorsqu’on en manque ».
Pour allier exigence de l’économie et l’exigence de la santé, il faut pouvoir écouter et admettre les points de vue de toutes les personnes (Direction, managers, salariés, IRP) pour arriver à un compromis opératoire pour la santé du salarié et la santé de l’entreprise.
Le salarié doit pouvoir TRAVAILLER AUTREMENT. C’est-à-dire admettre que, quel que soit le travail – informaticien, boucher, professeur d’université, ouvrier d’usine, infirmier, quel que soit l’activité de travail - fatigante ou non, salissante ou non – un travail doit avoir du sens qui donne de la dignité à celui ou celle qui l’exerce.
Cette recherche du « sens » est de la responsabilité exclusive de la direction de l’entreprise.
1. Placer le salarié au cœur de l’activité de travail afin qu’il puisse exercer un savoir-faire technique allié à un savoir-faire de prudence qui lui donnera le sentiment du travail bien fait.
2. Exercer un management qui s'appuie sur l'Humain, c’est-à-dire un management qui privilégie l’autonomie Versus un management qui s’appuie sur le contrôle.
3. Associer tous les échelons de la hiérarchie dans la prise en compte du TRAVAIL RÉEL versus TRAVAIL PRESCRIT.
4. Diriger en ayant des indicateurs humains et économiques clairs, pour la bonne santé de tous et de l'entreprise !
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POURQUOI passer de la contrainte réglementaire
à la stratégie d’entreprise ?
Parce que la Santé Sécurité au Travail actuelle repose sur le socle de la directive cadre européenne de 1989 fixant les règles sur la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs de ladite union.
Cela reste LA très belle idée de prévention. Mais tout en fixant neuf principes généraux de prévention, l’union n’a pas donné de consignes sur la manière de transférer ces règles dans le droit de chaque pays.
Nous sommes depuis dans un système schizophrène.
Nous avons, d'une part, ceux qui pensent que la santé au travail se résout uniquement en agissant massivement sur le fonctionnel et, d'autre part, ceux qui font preuve d'une pseudo-sentimentalité béate en voulant nous faire croire que le travail a pour finalité une sorte de bonheur collectif des salariés.
Les deux catégories veulent nous convaincre et sont convaincus d'avoir raison, puisqu'elles se réfèrent, pour les premiers, aux textes réglementaires, et pour les seconds, à des artifices plus ou moins heureux.
Si depuis plus de 30 ans, au moins une de ces approches avaient fonctionné, pour l'intérêt des salariés et des entreprises, cela se constaterait et il n'y aurait plus de problème.
Mais ce n'est pas le cas, car ces deux approches ont oublié que pour que le salarié s'approprie la prévention, il faut qu’il ait l'envie de BIEN FAIRE son travail.
Ce COEUR agit sur sa santé physique et mentale mais aussi sur la performance économique de l'entreprise.
Ce "bien faire" n'est pas que dans les textes réglementaires.
Ce "bien faire" n'est pas que, dans les artifices.
L’approche doit être celle qui fait SENS pour l'opérateur dans son travail en faisant en sorte de lui permettre de se rendre utile pour lui, les autres et aussi pour son entreprise.
C'est seulement lorsque le salarié aura trouvé ce qui fait sens, qu'il acceptera de s'approprier la prévention comme partie intégrante de son travail.
La première responsabilité des entreprises est de donner aux salariés les moyens de trouver ce sens du travail bien fait.
Pour cela, L’Humain doit être au cœur du dispositif de prévention.
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Avec QUI faire de la Santé Sécurité DANS l’entreprise ?
Je ne suis pas uniquement un technicien des analyses de risques. Un exécutant qui applique des recettes toutes faites pour s’assurer du respect des normes et de la réglementation.
La vision (le Quoi ?), l’action (le comment ?), la raison d'être (le pourquoi) sont des points clés importants de la démarche d’un Préventeur.
Mais cela ne représente rien sans valeurs.
Au cours de ma vie professionnelle, j’avais pour habitude de dire à mes équipes :
« Ce n’est pas parce que les objectifs sont atteints que la mission est réussie ! »
Mettons les choses en perspective avec les objectifs de prévention :
Essayer de faire de la prévention uniquement avec des connaissances techniques permettra peut-être d’arriver aux objectifs de santé sécurité.
Essayer de faire de la prévention uniquement avec de bons sentiments permettra peut-être d’arriver aux objectifs de santé sécurité.
Dissocier les deux, c’est ignorer les conséquences humaines que cela engendre et la « mission » ne sera pas réussie.
Ces conséquences humaines se traduisent en dommages corporels physiques et mentaux et seront un éternel recommencement car « ce qui fait sens pour le salarié » ne sera jamais pris en compte et le savoir-faire de prudence ne sera jamais acquis.
En SYNTHÈSE :
Je vous accompagne dans la mission que l’entreprise doit se fixer si elle souhaite passer de la contrainte réglementaire à la stratégie d’entreprise en Santé Sécurité en plaçant le salarié au cœur du dispositif afin qu’il s’approprie la prévention comme partie intégrante de son travail (la santé DANS l’entreprise) afin que la santé économique de l’entreprise soit au rendez-vous (la santé DE l’entreprise).