31 Juillet 2019
À la chasse... aux risques !
Selon le modèle bien connu de la "pyramide de BIRD", il existe derrière chaque accident du travail (AT) déclaré un nombre important de situations antérieures, comme autant de signaux d’alarme avertissant de l’accident. Il est donc évident qu’il existe une sous représentation des « alertes de faits anodins », voire une sous déclaration des accidents du travail bénins (petite éorchure, ecchymose, etc.)
Est-ce vraiment anodin ?
Faire le ménage chez un particulier pour un service de soins à domicile, intervenir sur un appareil en usine, effectuer un port de charge... Ces situations à risques ne doivent pas être prises à la légère.
Pour beaucoup de dysfonctionnements, actes non sûrs ou situations anormales, il est admis que 10 % d’entre eux aboutiront à de simples
incidents.
Que 10 % de ces incidents aboutiront à des accidents sans gravité.
Que 10 % des ces accidents sans gravité aboutiront à 10 % d’accidents graves.
Et qu’au final il y aura un décès ou une catastrophe.
C’est ce que l’on nomme la multiplication des faits anodins : cet enchaînement conduit à l’accident « imprévu » mais pourtant bien prévisible.
Déclarez à votre hiérarchie TOUS les AT même bénins.
Signalez toute mesure de prévention qui vous semble nécessaire.
FINALEMENT, FAIRE LA CHASSE AUX RISQUES
FC’est bon pour moi : déclarer tout AT quelle qu’en soit la gravité permet de garantir les droits, notamment en cas d’aggravation de l’état de santé suite à
un AT jugé hâtivement bénin et révélant des complications au bout de quelques jours. Tout accident non déclaré dans le temps réglementaire aboutit à un refus de la part de la CARSAT, même en cas de complication ultérieure.
C’est bon pour l'entreprise : la compilation des risques ainsi identifiés donnera une vision globale des secteurs ou des situations de travail nécessitant une approche de prévention ignorée jusque là.
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