Il y a encore quelques années, L'Accident Vasculaire Cérébral était considéré comme une maladie réservée aux seniors. La vérité n'est pas aussi simple, car 10 % des AVC arrivent chez des personnes de moins de 45 ans.
En métropole, il y a environ 150 000 Accidents Vasculaires Cérébraux par an. C’est l’affection neurologique la plus fréquente.
Il y a vingt ans à peine cette affection semblait condamner les patients qui en étaient victimes, à de lourdes séquelles ou à la mort.
Les nouveaux traitements et la mise en place de «filière AVC» dans les services d’urgence a permis de réduire les conséquences de cette affection, à condition qu’elle soit reconnue à temps et le patient orienté vers le bon service.
DEFINITION DE L’AVC
L’Accident Vasculaire Cérébral est une anomalie neurologique clinique secondaire à une lésion anatomique d’un ou plusieurs vaisseaux sanguins du cerveau.
Les deux types d’AVC
Le sang se répand dans le cerveau et le comprime.
Les facteurs de risque sont :
- l’hypertension artérielle
- la prise de produits ou de médicaments anticoagulants
- l’anévrisme (malformation d’une artère)
Le sang ne parvient plus à une région du cerveau.
Ceci représente environ 80% des A.V.C.
Les facteurs de risques sont :
- Hypercholestérolémie
- Diabète
- Tabac (artériosclérose carotidienne)
Les conséquences d’un AVC
La mortalité des AVC est d’environ 50%. 20 à 30 % des patients ayant fait un AVC décèdent dans les trois premiers mois. La mortalité diminue de 30% avec un diagnostic précoce et une prise en charge rapide.
Les symptômes d’un AVC varient selon la cause (hémorragique ou ischémique), la localisation et la gravité du dommage cérébral.
Les symptômes vont d’un léger engourdissement à la paralysie complète, du léger trouble au coma. Etant donné que plusieurs fonctions sont contrôlées par des côtés opposés du cerveau, des dommages au côté gauche du cerveau vont affecter le côté droit du corps et vice versa.
Un engourdissement ou une perte de la force qui peut aller jusqu’à la paralysie complète d’un côté du corps (visage, bras, jambe).
La perte soudaine de la parole, des problèmes d’élocution (dysarthrie) ou de la difficulté à comprendre les mots (aphasie)
Une vision soudainement trouble ou voilée ou une perte de vision, la plupart du temps dans un œil seulement.
Des maux de tête graves et inhabituels, accompagnés de nausée et de somnolence
Etourdissement ou sensation de vertige
Chute soudaine, instabilité, mouvements gauches
Perte de conscience inexplicable ou chute
Démarche hésitante, déséquilibre
Tremblement d’un côté du corps (un bras, une jambe)
Difficulté de déglutition
Diminution de la sensation du toucher
Conduite à tenir pour la prise en charge de malaise ou d’aggravation de maladie
Mettre en position de repos en allongeant, si possible, la personne.
A défaut, l’installer dans la position dans laquelle elle se sent le mieux (assise, semi-assise)
Rassurez la victime.
Faire l’interrogatoire et les examens suivants :
Voyez-vous une différence entre la partie droite et gauche du visage ?
Après lui avoir demandé de fermer les yeux, demandez lui de lever ses bras en même temps vers le haut :
Est-ce que la personne lève les bras de manière symétrique ?
Demandez lui de vous répéter une phrase simple, par exemple :
Il fait beau aujourd'hui.
Est -ce que la personne semble avoir une élocution "normale".
Si vous avez le moindre doute, c'est qu'il y a un doute !
installez la personne dans la position ou elle se sent le mieux, généralement la position allongée est préférable.
Téléphonez immédiatement au 15 (SAMU) et faites part de vos observations.
Et pour finir sur ce sujet et comme il n'est pas interdit de parler de choses sérieuses sans se prendre au sérieux voici, pour moi, le meilleur spot sur les signes indicateurs de l'AVC.
Ce qui prouve que l'on peut parler de choses sérieuses avec toujours une pointe d'humour !